Problèmes sociologiques et méthodes mathématiques: la recherche du réseau squelette

Narciso Pizarro

Jeudi 22 janvier 2015 à 11h, salle 25-26/105

Lorsque on examine la nature des relations sociales qui sont représentées avec des réseaux, on constate quil sagit, dans presque tous les travaux empiriques, directes, binaires, entre acteurs sociaux. Ces acteurs sont trop souvent des individus, et les rapports directs entre eux sont des interactions intersubjectives, ce qui produit à la fois des grands réseaux et des données peu fiables. Depuis Simmel, nous savons que linteraction binaire nest pas encore une relation sociale, quil faut au moins trois individus pour constituer latome du social. Dautre part les groupes sociaux sont bien moins nombreux que les individus, et cependant, leurs intersections permettent dindividualiser univoquement tous les membres dune population de grandeur N: Lorrain a prouvé que le nombre minimum de cercles sociaux C nécessaires pour cette identification est: C=log2N Donc, travailler avec des groupes nexclut pas identifier leurs membres, sil le fallait pour quelque raison que ce soit. En plus, les réseaux bipartites constituent un modèle de nimporte quel réseau. Et ils permettent plus aisément lidentification del classes déquivalence structurelle des points du réseau. Les concepts de place et de réseaux de places que jai proposé constituent une approximation intéressante pour aborder ce problème. Le problème de lidentification des cliques, informatiquement compliqué, peut être contourné en partant des données sur des groupes sociaux.